Retracer les configurations de la culpabilité et de la réparation dans La Détresse et l’Enchantement
Titre | Retracer les configurations de la culpabilité et de la réparation dans La Détresse et l’Enchantement |
Type de publication | Conference Proceedings |
Year of Conference | 1995 |
Auteur·e·s | Wiktorowicz, C |
Conference Name | Colloque international «Gabrielle Roy» |
Pagination | 181-204 |
Conference Start Date | 27/09/1995 |
Éditeur | Winnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 1996 |
Conference Location | Collège universitaire de Saint-Boniface |
Éditeur | Fauchon, A |
Texte complet | La rencontre des antagonismes, qui marque toute l’œuvre royenne, crée une ambiguïté dont la cause profonde est la culpabilité. La dialectique passionnelle culpabilité-réparation rend compte du paradoxe qui sous-tend l’œuvre. L’identité de Gabrielle Roy, après la coûteuse opération racontée au début de La Détresse et l’Enchantement, se résume tout entière à un sentiment de dette (voir aussi Cadieux 1989); ces affects négatifs l’éloignent de ses parents tout en la conduisant à accumuler les réussites scolaires et professionnelles auxquelles elle désire en même temps échapper. Le séjour chez les Perfect en Angleterre est l’occasion de la mise en place d’un «roman familial» où une seconde famille d’élection remplace le couple parental jugé indigne. Dès lors, la notion de dette se transforme en don gratuit, fait dans le bonheur et la confiance; l’écriture est liée à l’obtention du pardon. Mais le sentiment de devoir envers les siens perdure, si bien que la dette ne pourra jamais être acquittée. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |