TitreSous la parole, le parler: place et fonction de la langue régionale dans La Petite Poule d’Eau et Rue Deschambault
Type de publicationConference Proceedings
Year of Conference1995
Auteur·e·sRodriguez, L
Conference NameColloque international «Gabrielle Roy»
Pagination449-457
Conference Start Date27/09/1995
ÉditeurWinnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 1996
Conference LocationCollège universitaire de Saint-Boniface
ÉditeurFauchon, A
Texte complet

Dans La Petite Poule d’Eau et dans Rue Deschambault, les régionalismes phoniques, morphologiques, lexicaux et syntaxiques marquent tous les types de discours, du dialogue à la narration omnisciente. Toutefois, ils se retrouvent davantage dans les discours direct et indirect libre, très présents dans La Petite Poule d’Eau, que dans la narration omnisciente, qui domine dans Rue Deschambault. Ce fait expliquerait la baisse de 40% du nombre de régionalismes dans l’œuvre plus tardive. Dans La Petite Poule d’Eau, c’est par le truchement du parler régional que s’effectuent les passages de la parole du personnage à celle de l’instance narrative; les deux sont donc peu différenciées. Dans Rue Deschambault, la différence entre la voix des personnages et celle de la narratrice est plus marquée; les régionalismes n’apparaissent dans la narration que lorsqu’il est question de l’enfance. Autrement dit, la narratrice adulte emploie un langage beaucoup plus standard que celui des autres personnages, y compris elle-même enfant. Entre les deux œuvres, Roy passe ainsi du régionalisme à son dépassement, l’introduction des réflexions sur la vocation d’écrivain entraînant un alignement sur la langue littéraire normative. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]