Structuration sémantique dans l’œuvre de Gabrielle Roy: l’exemple des lexèmes prairie et plaine
Titre | Structuration sémantique dans l’œuvre de Gabrielle Roy: l’exemple des lexèmes prairie et plaine |
Type de publication | Chapitre de livre |
Année de publication | 1995 |
Auteur·e·s | Mocquais, P-Y |
Éditeur | Romney, C, Dansereau, E |
Titre du livre | Portes de communications. Études discursives et stylistiques de l’œuvre de Gabrielle Roy |
Ville | Sainte-Foy |
Éditeur | Presses de l’Université Laval |
Pages | 175-192 |
Texte complet | La plaine, chez Gabrielle Roy, correspond avant tout à un état d’âme, marqué par le désir d’une harmonie entre l’être humain et la nature. Cette vision se répercute dans l’extrême cohérence sémantique et paradigmatique de l’œuvre. Le mot «plaine», beaucoup plus fréquent, évoque tantôt la solitude, tantôt la vastitude, tantôt la ligne droite et l’espace plan, tandis que «Prairie» renvoie à l’espace géographique nord-américain et «Prairies» à un espace culturel et historique francophone lié à la recherche d’une appartenance. Loin d’être le simple reflet d’une observation directe, la description de la prairie est assujettie à plusieurs médiations littéraires et devient le véhicule privilégié du souvenir. Se côtoient trois étapes: la Prairie comme métaphore du bonheur (récit d’enfance de la mère), les souvenirs d’enfance de Roy elle-même et le relais littéraire qui légitime le souvenir (lecture de La Steppe de Tchekhov). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |