Tonalités lointaines (sur l’écriture intimiste de Gabrielle Roy)
Titre | Tonalités lointaines (sur l’écriture intimiste de Gabrielle Roy) |
Type de publication | Article de revue |
Année de publication | 1989 |
Auteur·e·s | Brault, J |
Revue | Voix et Images |
Volume | 14 |
Numéro | 3 |
Pages | 387-398 |
URL | http://www.erudit.org/revue/vi/1989/v14/n3/200792ar.pdf |
Texte complet | Certains textes de Gabrielle Roy servent ici à amorcer une réflexion sur les traits de l’écriture intimiste. L’intimisme constitue «la proximité par quoi l’écriture remodalise la relation du moi et du monde» (p. 389). La tonalité intimiste est dite «lointaine» parce que, pour bien saisir le proche, il faut s’en éloigner, puis s’en rapprocher de nouveau grâce à l’écriture. Il y a connivence entre l’éloignement et la proximité, entre la possession et la dépossession, l’infiniment petit et l’infiniment grand, le profond et le banal, le début et la fin. Si l’intime a à voir avec un lieu clos ou un objet familier, il est surtout lié à une tonalité se révélant dans la tension qui «travaille» le texte ainsi qu’à «l’effort inventif qu’il déploie pour compenser l’éclatement de la simultanéité orale» (p. 393). Toute écriture implique donc une cassure, une nostalgie et un «étrangement» (p. 397). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |