Trois générations de femmes: le reflet mère-fille dans quelques nouvelles de Gabrielle Roy

À la lumière des théories féministes du rapport mère-fille (Chodorow, Gilligan, Dinnerstein), on constate que, dans Bonheur d’occasion, Rose-Anna et Florentine sont incapables d’échanger le regard qui les constituerait toutes deux en sujets solidaires. Les nouvelles de l’auteure présentent un portrait «plus optimiste, quoique superficiel» (p. 168) de la relation mère-fille. La mère et la grand-mère se transforment en «miroirs» où la jeune femme voit une image positive de son identité de femme créatrice. Par la suite, dans ses écrits, Christine leur donnera une voix et les remettra au monde. Par ailleurs, la nécessaire séparation est source d’une tension douloureuse. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]