Une poétique du vivre mélancolique
Titre | Une poétique du vivre mélancolique |
Type de publication | Conference Proceedings |
Year of Conference | 2009 |
Auteur·e·s | Snauwaert, M |
Conference Name | Gabrielle Roy et l'Art du roman |
Conference Start Date | 22/10/2009 |
Éditeur | Boréal, "Cahiers Gabrielle Roy", 2010 |
Conference Location | Université McGill |
Éditeur | Daunais, I, Marcotte, S, Ricard, F |
Texte complet | Maïté Snauwaert analyse l’écriture autobiographique de Gabrielle Roy sous l’éclairage de la théorie d’Edward Said dans On Late Style. Pour Snauwaert, il existe dans La Détresse et l’enchantement de Gabrielle Roy une réelle fracture entre le vivre et l’écrire (tel un décalage entre le vécu et la conscience du vécu) qui fournit à la poétique royenne sa dimension mélancolique. Le roman autobiographique, qui respecte le « pacte » instauré par Philippe Lejeune mais possède une poétique romanesque, offrant la possibilité au texte de devenir le « roman vrai » de Philippe Forest, est, chez Roy, le lieu de « l’aventure impossible de raconter une vie », l’inachèvement de l’œuvre étant nécessaire puisque lié au caractère infinissable d’une vie. Roy est donc, pour Snauwaert, une artiste de l’untimeliness, c’est à dire « de ce qui survient trop tôt, ou trop tard, et manque sans cesse sa coïncidence avec son temps. » [par Annick Lavogiez] |