TitreVision et création chez Gabrielle Roy: le regard réciproque
Type de publicationConference Proceedings
Year of Conference1995
Auteur·e·sWhitfield, A
Conference NameColloque international «Gabrielle Roy»
Pagination271-285
Conference Start Date27/09/1995
ÉditeurWinnipeg, Presses universitaires de Saint- Boniface, 1996
Conference LocationCollège universitaire de Saint-Boniface
ÉditeurFauchon, A
Texte complet

L’étude des regards échangés dans La Détresse et l’Enchantement révèle une préoccupation pour la réciprocité caractéristique de l’autobiographie au féminin: on y retrouve des regards entre mère et fille, marqués à la fois par la tendresse et par l’angoisse, ou «entre femmes artistes, cherchant leur vocation» (p. 274). La solidarité qui en naît s’étend bientôt à l’ensemble de la communauté franco-manitobaine. Mais le regard réciproque peut aussi s’échanger avec des hommes et traduire la complicité ou l’étonnement. Le regard porté sur les paysages, qui permet aussi des illuminations, éveille un désir de réciprocité entre l’auteure et d’éventuels lecteurs. Il faudrait donc parler de «l’éco-imagination» de Gabrielle Roy, qui refuse la hiérarchie et vise les échanges d’égal à égal, «respectueuse de la co-existence d’éléments parfois contradictoires» (p. 282). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]