Gabrielle Roy: travaux en cours

Date·s du colloque: 
17/05/2006

Gabrielle Roy : travaux en cours

Colloque organisé par le Groupe de recherche sur Gabrielle Roy (G2R2)
dans le cadre du Congrès de l'ACFAS
Université McGill, 17 mai 2006

Depuis plus d'une décennie, un nombre croissant de chercheurs s'intéressent à l'oeuvre de Gabrielle Roy à la lumière de ce que livrent ses inédits et sa correspondance. L'édition critique de plusieurs de ces textes inédits et, dans certains cas, inachevés (La Saga d'Eveline, Le temps qui m'a manqué, Le Pays de ""Bonheur d'occasion" et autres récits autobiographiques épars et inédits, Mon cher grand fou. Lettres à Marcel Carbotte 1947-1979, Femmes de lettres. Lettres de Gabrielle Roy à ses amies 1945-1978), en plus de donner accès aux coulisses de l'oeuvre de la romancière, est à l'origine d'études empruntant des voies méthodologiques variées : génétique, poétique, stylistique, psychanalytique, féministe, etc. On peut penser, notamment, aux articles regroupés dans Gabrielle Roy inédite (Nota Bene, 2000) et Gabrielle Roy réécrite (Nota Bene, 2003), ainsi qu'à l'essai de Lori Saint-Martin (La Voyageuse et la Prisonnière, Boréal, 2003).

Le colloque Gabrielle Roy : travaux en cours a été l'occasion de faire le point sur les recherches actuelles menées sur le corpus royen, entre autres sur les questions liées à la réécriture (traduction, adaptation, critique, édition, etc.), notion autour de laquelle sont concentrés les travaux du Groupe de recherche sur Gabrielle Roy depuis le printemps 2002.

Actes du colloque

Le temps fictif et la rupture discursive
Jean-Christophe L. A. Kasende
Pour instaurer la rupture discursive, V. Y. Mudimbe et Gabrielle Roy recourent à la même technique de l’investissement de l’univers narratif par le temps fictif. Cette technique permet d’opposer le passé au présent comme dans l’existence réelle en inscrivant une causalité narrative qui donne une signification particulière au récit.
La lettre chez Gabrielle Roy : une écriture de la nécessité
Sophie Marcotte
"Que pourrais-je faire de mieux pour occuper une partie de cette longue soirée que de t'écrire! À peine ai-je terminé une lettre que j'éprouve le besoin d'en commencer une autre." - GR
Trajet vers l’aliénation : « La Rivière sans repos »
Lidia González Menéndez
Les contours mythiques encadrant "La Montagne secrète" se désagrègent jusqu’à la disparition dans "La Rivière sans repos". Bien que l’action des deux œuvres ait lieu dans le Grand Nord, il ne s’agit plus ici d’une épopée septentrionale où espaces grandioses et éléments naturels rapetissent les personnages, les sommant de prendre conscience de leurs limitations.
Heureux qui, comme Hermès… : passants en quête d’unité dans l’œuvre romanesque de Gabrielle Roy
Jean-Pierre Thomas
Lire l’œuvre de fiction de Gabrielle Roy entraîne le lecteur, qu’il soit néophyte ou spécialiste, à s’interroger sur la notion de déplacement. Coincés au sein d’un univers de tensions et de crises, plusieurs personnages mis en scène par l’auteure, fuyant les obligations de la vie en société ou explorant les mystères de l’existence, cherchent visiblement, par l’entremise du mouvement constant qui les anime, à donner un sens à leur présent.